Un historien, Tobias Wunschick, chargé de gérer les archives de la police est-allemande, la Stasi, a fait une révélation exceptionnelle sur les pratiques des allemands dans les années 80, durant le régime communiste, envers les prisonniers.
Les prisonniers, dans les années 80, étaient obligés de donner leur sang. Ce sang était ensuite revendu à l'Ouest de l'Allemagne. Le plasma prélevé était quant à lui vendu par le Bureau Central des exportations du ministère de la Santé à une entreprise suisse, la société Ortho Diagnostic Systems avant d'aboutir à la Croix-Rouge bavaroise.
Les acteurs de l'époque ont confirmé cette révélation, notamment l'ancien vice-chef de l'institut pour le don de sang qui a confirmé que des collectes de sang étaient régulièrement réalisées dans les prisons. La Croix Rouge a également confirmé cette pratique, mais affirme que l'origine de ces dons du sang était connue par les reponsables de l'époque.
Le don du sang par les prisonniers a été arrêté vers la fin de l'année 1986, car la qualité du sang prélevé était jugée insuffisante, notamment contaminée par le virus du sida. Cette révélation a provoqué un vif émoi auprès des Allemands. Les prisonniers demandent une indemnisation d'autant plus que dans la même période des essais cliniques ont été réalisés sur eux pour le compte de laboratoires pharmaceutiques de l'Ouest.