Alors que les services nationaux de transfusion sanguine du Botswana (BNTS) avaient annoncé la décision d'interdire les dons de sang pour les homosexuels, les lesbiennes et les transexuels, le Réseau botswanais sur l'éthique, le droit et le virus VIH/sida (BONELA) a déclaré son souhait d'attaquer cette décision au tribunal.
En effet, il y a quelques mois, le BNTS avait pris comme décision de ne plus accepter les dons de sang de certains groupes communautaires afin de réduire la propagation du virus du Sida dans le pays. Cette décision motivée par les opinions partagées dans l'ensemble de la population à ce sujet.
Dans un premier temps, le BONELA avait entamé des discussions avec le BNTS afin de revenir sur cette décision. D'après le BONELA, refuser le don de sang aux communautés identifiées constitue une discrimination institutionnalisée et une atteinte à la dignité de ces personnes ainsi qu'à leur droit à la non-discrimination.
Mais le BNTS a campé sur sa décision en soutenant qu'ils appliquaient les directives sur les transfusions sanguines utilisées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le directeur médical du centre national de transfusion sanguine, Mukendi Kayembe, a déclaré aux médias que les homosexuels étaient classés comme un groupe à haut risque selon les directives de l'OMS.
Bien que le pays manque beaucoup de sang, cette décision intervient dans un pays où le VIH est présent chez 23% des gens de 15 à 49 ans, ce qui est le taux le plus élevé au monde après celui de Swaziland.