Le don de plasma est un sujet crucial pour la santé des patients et l'autonomie sanitaire de la France, comme de l'Europe. Face à un manque de ce type de don, une réforme devient indispensable pour assurer les besoins des malades.
Aujourd'hui, 65% du plasma destiné aux malades français provient de l'étranger. L’Etablissement Français du Sang (EFS), chargé de la collecte, veut changer la donne pour redonner à la France plus de souveraineté sanitaire, tout en respectant ses principes de don éthique, volontaire et gratuit.
Cependant, le prix auquel il vend son plasma au laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB) limite ses capacités à investir dans la collecte de plasma. Alors que le LFB bénéficie d’un tarif réglementé, l’EFS se retrouve avec des contraintes budgétaires qui entravent une stratégie nationale ambitieuse de collecte de plasma.
Il est donc nécessaire de revoir ce lien complexe pour permettre une meilleure collecte de plasma et assurer l’autonomie sanitaire de la France. Dans cet objectif, une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l’Inspection générale des finances (IGF) a eu lieu, mais les acteurs associatifs s’inquiètent de ne pas avoir accès à ses conclusions.
De plus, suite au dernier Conseil d'Admnistration de l'EFS, la direction a annoncé que suite aux difficultés financières de l'établissement et en accord avec le ministère de la santé et du budget, les effectifs seront réduits de 150 ETP, réduisant d'autant la capacité de l'établissement de prélever du plasma.
Suite à cette décision, un communiqué de presse du syndicat Force Ouvrière a dénoncé cette situation et les nombreuses décisions ayant conduit aux difficultés financières de l'EFS. Dans le même temps, ce syndicat a déposé un préavis de grève pour défendre le don éthique, volontaire et gratuit, mis à mal par des décisions gouvernementales.