Le Royaume-Uni fait face actuellement à un scandale sanitaire, suite à la découverte que des centaines d’enfants ont été contaminé par le VIH ou l’hépatite C après avoir participé à une étude clinique sauvage, pour laquelle leurs parents n’avaient pas donné leur consentement.
Retour dans les années 70. À cette époque, le Royaume-Uni a connu une pénurie de sang et a été obligé d’en importer des États-Unis. Pays qui, pour répondre à la hausse de la demande, a autorisé des donneurs à « haut risque », tels que les prisonniers et les toxicomanes, à faire don de leur plasma.
Malheureusement, un grand nombre d’échantillons étaient infectés par des virus potentiellement mortels, comme l’hépatite C ou, plus tard, le VIH (le virus du SIDA). Ces échantillons contaminés ont quand même été utilisés, notamment pour en extraire du Facteur VIII, une protéine transportée dans le sang et qui a la capacité d’arrêter les saignements.
Or, à cette même époque, un hémophile anglais, le Dr Kernoff réalisait une étude clinique sur les effets du Facteur VIII traité thermiquement sur les enfants souffrant de troubles de la coagulation sanguine, en particulier les hémophiles. Il a donc demandé à ses collègues des centres d’hémophilie du pays de tester ce traitement sur des « patients n’ayant jamais été traités auparavant » (aussi appelés « hémophiles vierges »).
Et ceux-ci l’auraient fait même sans en avertir les familles des patients et en étant conscients du risque de contamination liée aux échantillons de sang utilisés. En France, cette affaire fait forcément écho au « scandale du sang contaminé ».