Alors que le débat se poursuit en Belgique sur l'ouverture du don de sang pour les homosexuels hommes et ses modalités, le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) a publié son rapport sur l'exclusion des homosexuels aux dons du sang.
Dans un avis sollicité par la ministre fédérale de la Santé Maggie De Block et rendu public, le Conseil supérieur de la Santé (CSS) confirme qu'une exclusion (même permanente) de certains donneurs ne peut pas être assimilée à une entrave illégale à leur volonté de donner du sang puisque le don de sang est un acte volontaire altruiste et non un "droit au don de sang".
"Le droit essentiel et absolu du receveur à la protection de sa santé a toujours priorité sur la volonté des personnes de donner leur sang", relève le Conseil supérieur de la Santé, alors que les associations de lutte contre l'homophobie s'injurent du souhait de la ministre de la santé d'ouvrir le don de sang aux homosexuels après un an d'abstinence.
L'évaluation de l'ensemble des études scientifiques et épidémiologiques a confirmé que pour les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH), la propagation des maladies infectieuses est supérieure à celle de la population hétérosexuelle.
En conclusion, le CSS recommande dès lors que les stratégies qui permettent d'assurer un niveau très élevé de protection de la santé des receveurs soient les seules acceptables pour procéder à un changement de la règle d'exclusion permanente. Il note par ailleurs que la levée de toute exclusion relative aux HSH en Espagne et en Italie a montré un nombre croissant de dons dépistés VIH positifs.