La transfusion sanguine et le don du sang subissent une crise sans précédent et plus particulièrement à Casablanca. Selon Said Benchekroun, directeur du service hématologie à l’Hôpital du 20 Août, cette crise provient de la mauvaise gestion des Centres de Transfusion Sanguine (CTS). Cette mauvaise gestion est apparue à la suite du décès du professeur Noufissa Benshemsi, directrice générale du Centre national de transfusion sanguine et l’initiatrice de la politique du sang au Maroc, en 2010.
Cette mauvaise gestion du CTS conduit chaque jour à la mort de plusieurs dizaines de morts au maroc. Et plus particulièrement à Casablanca qui par son pole de santé consomme énormément de produits sanguins labiles. Malheureusement, le CTS n'arrive pas à assurer les besoins quotidiens des malades. En effet, il faudrait 400 produits sanguins par jour mais seulement 200 dons du sang sont réalisés.
Les raisons de ce déséquilibre sont multiples. Le CTS semble ne pas avoir le nombre de personnes suffisant pour récolter plus de dons du sang et de traiter le sang. Selon Mohammed Benajiba, directeur général du Centre national de transfusion sanguine, cela provient également d'un comportement individualiste qu’adoptent certaines personnes, mais surtout par la méfiance des marocains quant à l’hygiène de ces unités mobiles, malgré les campagnes nationales en faveur du don du sang.