En plus de la crise sanitaire actuelle qui conduit à une baisse importante des stocks de sang, les Centres de Transfusion Sanguine (CNTS) des pays maghrébins craignent une accentuation de cette baisse avec le Ramadan.
Afin de faire face à cette pandémie, les gouvernements ont mis en place des mesures sanitaires spécifiques comme le couvre-feu. Ces différentes mesures ont démobilisé les donneurs de sang et aucune dérogation au couvre-feu n'est possible, même pour le don de sang.
Généralement, durant le ramadan, les CNTS ont l'habitude de réaliser des collectes de sang nocturnes à côté des mosquées. Mais avec la fermeture de ces dernières et le couvre-feu, l'organisation de telles collectes est impossible cette année au Maroc.
Les CNTS sont très inquiets, car comment garantir les besoins sans pouvoir organiser de collectes de sang. Même en journée, cela n'est pas facile, car il ne faut pas donner son sang en étant à jeun, alors que durant le ramadan, il n'est pas possible de manger en journée.
« Avant de prendre de telles décisions, il fallait, au moins, prendre en compte les exceptions, notamment le don du sang, et donner des autorisations spéciales, à l’avance dans ce sens », déplore Dr. Darid, Directrice régionale du Centre de transfusion sanguine de Casablanca-Settat (CRTS).
Rappelons que l’année passée, lorsque le ramadan est intervenu en plein confinement, les citoyens pouvaient se déplacer, grâce à l’autorisation de circulation, en cochant la case « déplacement pour des raisons impérieuses ». Mais cette année, cela n'est pas le cas, malgré la demande des CNTS.
Pour assurer les stocks de sang pour les malades, certains CNTS ont décidé de formuler des autorisations individuelles et collectives, pour permettre aux bénévoles de se déplacer vers le centre le soir.