Dans une étude récente, une équipe de chercheurs de l'Université VU d'Amsterdam a examiné deux facteurs permettant de recruter des donneurs de sang et les inciter à donner régulièrement dans les centres de prélèvements.
Le premier facteur de recrutement étudié est la méthode de bouche à oreille ou par d’autres canaux de recrutement (par exemple, publicité pour une banque de sang, initiative propre). Le deuxième facteur est un recrutement par le donneur lui-même à travers ses contacts sociaux.
Pour analyser l’influence des facteurs sur le passage à l'acte du donneur de sang, les chercheurs ont utilisé des données sur les demandes de don de sang envoyées par Sanquin, l'équilavent de l'Etablissement Français du Sang (EFS) en France.
Dans le même temps, les donneurs de sang étaient interrogés sur comment ils avaient été recrutés et à quelle fréquence, ils parlaient des dons de sang avec d'autres personnes, de leur entourage proche ou non.
Au total, environ 57 % des demandes sont suivies d’une tentative de don. Cependant, l'étude montre également qu’il existe des différences importantes entre les personnes étudiées. Certains donateurs ne répondent jamais à un appel, de nombreux donateurs répondent toujours et la plupart sont entre les deux.
L'étude met en évidence également qu'il n’y a pas de différence entre le pourcentage de donneurs recrutés par le bouche à oreille et les donneurs recrutés par d’autres canaux. D’une part, c’est une bonne nouvelle, car les donneurs recrutés par le bouche à oreille sont tout aussi stables que les donneurs recrutés par d’autres canaux. D’autre part, elle montre que le recrutement par le bouche à oreille n’implique pas nécessairement que les donneurs de sang.
Cette étude met une nouvelle fois en évidence que le recrutement par le bouche à oreille et l’encouragement des donneurs à parler de dons pourraient être des stratégies fructueuses pour développer un bassin de donneurs important et réceptif.