Selon un groupe d'experts internationaux, plus de la moitié des transfusions sanguines réalisées dans le cadre d'une intervention chirurgicale pourraient être évitées et ainsi réduire les risques pour le receveur.
Publiées dans la revue JAMA, les experts mettent en place des recommandations. Avant chaque opération avec un risque de saignement, ils préconisent la mise en place d'un programme personnalisé de gestion du capital sanguin du patient.
Il existe aujourd'hui des alternatives à la transfusion pour faire face à l'anémie, hors hémorragie. Tout repose sur son dépistage au moins un mois avant l'intervention, d'où la néccessité de mettre un plan d'action dans les établissements de soins.
Lors de la découverte d'une anémie (hémoglobine faible), il est possible de réaliser une perfusion de fer. Après la perfusion de fer, le patient reçoit une injection d'érythropoïétine plus connue sous le nom d'EPO.
L'EPO est une hormone qui stimule les cellules de la moelle osseuse responsables de la production de globules rouges. La quantité des hématies va donc augmenter chez le patient et ainsi réduire son anémie avant l'opération.
La diminution de l'anémie va donc réduire les possible transfusions sanguines lors de l'opération, mais cela ne va pas réduire les saignements associés à la chirurgie. Pour réduire ces saignements, les experts préconisent la perfusion d'acide tranexamique.
Trois perfusions sont nécessaires : une perfusion avant l'intervention, une perfusion à son terme et une perfusion cinq heures après. En évitant les saignements grâce à ces perfusions, la récupération du patient après la chirurgie est plus rapide.
L'étude a mis en évidence que les services appliquant l'ensemble de ces dispositifs ont vu leur taux de transfusions sanguines baisser.