L'ANSM a publié le dix-septième bilan annuel des données nationales d'hémovigilance relatives à l'ensemble de la chaîne transfusionnelle, de la collecte de sang au suivi des receveurs, constituées à partir des déclarations des professionnels de santé.
En 2019, l'ANSM a constaté une augmentation du nombre de déclarations de 1,4 % par rapport à 2018, essentiellement des effets indésirables déclarés chez les receveurs et les donneurs de sang. Cette augmentation démontre une implication des professionnels de santé dans l'hémovigilance, car une majorité des effets indésirables survenus chez les receveurs ou chez les donneurs sont peu sévères.
Sur les 3 044 777 transfusions réalisées, 9243 ont conduit à un effet indésirable chez le receveur, majoritairement l'apparition de nouveaux anticorps (sans effet chez le patient), des réactions allergiques et des œdèmes pulmonaires de surcharge.
Chez les 1 652 771 donneurs, l'ANSM a reçu 6 879 déclarations d'effets indésirables. Les effets indésirables chez les donneurs de sang sont majoritairement sans conséquences (95 %) et de gravité modérée (75 %). Il s’agit principalement de malaises vagaux.
Pour cette année 2019, l'ANSM constate une diminution des infections bactériennes transmises par transfusion (IBTT), du fait de l’utilisation des concentrés de plaquettes traités par l’Amotosalen, pour inactiver des agents pathogènes (virus, bactéries, parasites etc.). Désormais, seuls les concentrés de globules rouges (CGR) sont susceptibles d’être impliqués dans la survenue de ces rares cas d'IBTT.