La proposition de loi déposée par des sénateurs, afin de baisser l'âge du don du sang à 16 ans, suscite l'intérêt mais ne fait pas l'unanimité.
Cette proposition de loi a pour but de permettre aux jeunes de 16 ans de rentrer progressivement dans la vie citoyenne et de devenir les donneurs de demain. Mais, il reste tout de même à régler les problèmes de consentement parental et garantir l'absence de pression dans un sens ou dans l'autre pour les jeunes donneurs de moins de 18 ans.
Cette proposition de loi fait polémique autant à droite qu'à gauche, même si ces 24 sénateurs ont le soutien du Dr Bernard-Marie Dupont, président de l'Institut européen d'éthique de la santé. La Fédération française pour le don de sang bénévole (FFDSB) pense que cette proposition de loi est une mauvaise idée. En effet, le problème n'est pas de réaliser un don très tôt, mais de devenir un donneur régulier. A l'heure actuelle, beaucoup de donneurs ne réalisent qu'un seul don du sang. Le risque pour l'association est également de voir des futurs donneurs réguliers disparaître par la suite d'un malaise lors du premier don. Le risque de malaise diminue avec l'âge comme le confirme une étude de la croix rouge américaine : 9% des jeunes de 16-17 ans, soit à peine plus que pour les 18-19 ans (7% de malaises) alors qu'elle est de 2% à partir de 20 ans.
Par contre sur le plan médical, il n'y a pas de contre-indication particulière à donner son sang avant 18 ans. D'ailleurs le don est déjà possible dès 16 ans dans plusieurs pays.