Les Instituts nationaux de santé américains ont annoncé, mardi 2 mars 2021, l'arrêt des essais cliniques pour démontrer l'efficacité de la transfusion de plasmas sanguins, prélevés sur des personnes guéries de la COVID-19, pour soigner des malades.
Cette décision intervient suite aux résultats intermédiaires décevants de l'étude débutée en août 2020 aux Etats-Unis. Cette étude a été réalisée sur un peu plus de 500 personnes présentant des symptômes légers ou modérés de la COVID-19, sans hospitalisation.
Les participants sélectionnés pour cette étude présentaient également des facteurs de risque, comme l'obésité, de l'hypertension, du diabète ou une maladie cardiaque. Deux groupes ont été réalisés : l'un bénéficiant d'une transfusion de plasmas de convalescents et l'autre d'un placebo.
Les chercheurs ont comparé les deux groupes durant 15 jours après la transfusion. Ils ont compté le nombre de personnes nécessitant des soins d'urgence additionnels, hospitalisées ou décédées. Selon les scientifiques, les transfusions de plasmas n'ont pas permis de réduire la mortalité ou d'empêcher, pour les personnes peu malades, la progression vers une forme grave.
Cette décision intervient alors que l'agence américaine des médicaments (FDA) avait récemment réduit l'utilisation des transfusions de plasmas de convalescents, seulement aux cas d'urgences chez des patients hospitalisés peu avancés dans la maladie et avec des produits présentant un fort taux d'anticorps.