Après avoir reçu des distinctions au Sénégal, l'application Hope continue son développement, le but final est de mettre à disposition de l'ensemble des centres de transfusion sanguine d'Afrique, un outil pour améliorer la transfusion.
A 23 ans, la Camerounaise Evelyne-Inès Ntonga est cofondatrice de la première plateforme d’application mobile en Afrique, Hope, d’informations sur le don de sang et de mise en réseau des structures de transfusion avec des donneurs bénévoles.
Cette application a débuté en 2014, lorsque Evelyne-Inès Ntonga rencontre Jean-Luc Semedo à l’Ecole supérieure multinationale de télécommunication de Dakar. Alors encore étudiants, tous deux sensibles à la problématique de la pénurie de sang qui sévit sur le continent, ils décident de se lancer dans le projet Hope.
En 2015, ils se rapprochent de l’Institut national de transfusion sanguine de Dakar, et en moins de deux ans, développent la plateforme, avec à cœur la lutte contre la mortalité maternelle. C’est dans ce cadre qu’ils sont primés par la Fondation française Pierre-Fabre en juillet 2017, après avoir déjà été distingués au Sénégal en 2015.
Les deux fondateurs assurent avoir aujourd’hui 30 000 utilisateurs, soit plus que le nombre annuel de donneurs au centre de la capitale sénégalaise. Ils revendiquent avoir triplé le nombre de dons de sang à Dakar en un peu plus d’une année.
Alors que les débuts sont prometteurs, la pérennisation de la plateforme semble plus compliquée. Les fondateurs manquent de fonds. Pour résoudre ce problème, ils comptent financer la plateforme par la mise en place d'une redevance payée par les centres de transfusion ou par des subventions.
Le prix de la Fondation Pierre-Fabre, reçu il y a quelques jours, va leur permettre de développer le projet. Ce prix permet un accompagnement du projet durant un an, une aide financière et différents services de développement (communication, études, web design).