A Madagascar, les 6 centres régionaux de transfusion sanguine et les quelques 90 points de collectes de sang sur l'île lancent un nouvel appel d'urgence pour mobiliser la population vis-à-vis du don de sang, en particulier pour les rhésus négatifs.
Les besoins sont bien souvent supérieurs aux réserves des établissements hospitaliers. Aussi, certains hôpitaux ont trouvé la parade pour éviter au maximum les pénuries de sang : conditionner les opérations programmées à un don de sang de la part d’un proche du patient à opérer.
Devant le Centre régional de transfusion sanguine d'Analamanga, à Antananarivo, plus d'une centaine de personnes viennent chaque jour donner leur sang, par solidarité comme Nirina, ou par obligation comme Tania.
Les hôpitaux demandent des dons aux familles de patients opérés. Si cette stratégie préopératoire, combinée aux appels réguliers aux dons du sang, permet de maintenir la majeure partie des stocks à l’équilibre, un défi persiste : la constitution de réserves en rhésus négatif, particulièrement pour le groupe sanguin O-.
Ce problème s’explique par la faible prévalence de ce rhésus dans le patrimoine génétique de la population malgache. Pour pallier cette rareté, les autorités sanitaires ont mis en place un registre recensant les donneurs O-, en grande partie des étrangers, qu’elles sollicitent en cas d’urgence afin de collecter leur précieux sang.