Selon une étude présentée lors de la réunion annuelle Anesthesiology 2019, les femmes enceintes anémiques ont deux fois plus de risque de subir une transfusion sanguine après une césarienne que les autres patients.
Actuellement, la plupart des femmes enceintes ne font pas l'objet d'un dépistage précoce de leur carence en fer. Mais cette étude met en évidence que ce dépistage durant la grossesse pourrait permettre d'évaluer le risque de transfusion durant une césarienne.
Les États-Unis ont le taux de mortalité maternelle le plus élevé des pays développés, qui a augmenté de 56% entre 1990 et 2015. Cette mortalité est la conséquence d'une hémorragie post-partum, dont le dépistage de la carence en fer pourrait prévenir ce risque.
Dans cette étude, les chercheurs ont analysé un registre clinique prospectif ainsi que les dossiers de santé électronique sur 5 527 femmes qui ont eu un accouchement par césarienne prévu, au cours d'une période de quatre ans et demi. Ils ont mis en évidence que les femmes atteintes d'anémie étaient deux fois plus transfusées.
Face au constat de cette étude, les scientifiques préconisent de ne pas limiter le suivi des femmes enceintes à un dépistage de l'anémie en début de grossesse, mais de réaliser également un dépistage de la carence en fer.
Beaucoup de femmes qui présentent une carence en fer mais ne sont pas anémiques au début de grossesse deviennent anémiques à mesure que leur besoin croissant en fer augmente au cours de la grossesse. Leur anémie n’est souvent découverte qu’à la fin de la grossesse et il est de plus en plus difficile à traiter rapidement et efficacement.