Depuis plusieurs semaines, le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) au Cameroun enquête sur une affaire qui fait grand bruit auprès des spécialistes de la transfusion sanguine suite à la découverte d'une poche de sang ayant le numéro d'une autre poche.
Comment une poche de sang transfusée à l’hôpital Laquintinie de Douala peut-elle se retrouver un an plus tard dans le même hôpital sous le même numéro et avec le VIH/sida ? C'est la question que se pose le CNTS.
Depuis plusieurs semaines, une enquête tente de remonter la filière qui serait à l'origine de l'affaire. Le 10 février 2015, une poche de sang est achetée au CNTS de l'hôpital Laquintinie pour une transfusion en urgence. Avant la transfusion, l'hôpital de district de la cité des palmiers réalise des analyses sur la poche et découvre que la poche de sang est contaminée par le VIH.
La poche de sang est immédiatement rapportée au CNTS pour un échange. Le CNTS constate une différence dans le numéro de la poche rapportée. Le numéro donné par le CNTS était le No 124 alors que la poche contaminée porte le No 486-36. Ce nouveau numéro correspond curieusement au numéro d'une poche transfusée le 12 avril 2014 à une patiente sexagénaire internée en gastro entérologie à Laquintinie.
Transfusée à cinq reprises dans ce service, cette patiente mourra six jours plus tard. La question est de savoir comment le No 486-36, transfusé sur la défunte patiente, s’est retrouvé un an plus tard sur une poche de sang portant le VIH dont l’hôpital nie connaitre l’origine.
L’hôpital de la cité des palmiers ne s’est pas arrêté à l’enquête administrative. Cette institution a également saisi la brigade territoriale de gendarmerie de Ndogbong, afin de déterminer si la poche de sang vient d’un circuit parallèle aux deux hôpitaux. D'autant que les deux hopitaux se rejettent conjointement la faute.