Selon le programme national de transfusion sanguine du Cameroun, les besoins annuels en sang sont estimés à environ 400 000 poches de sang. Mais seulement 94 873 poches ont été collectées en 2018, conduisant à une situation alarmante dans les hôpitaux.
En 2018, le Cameroun a accusé un déficit de plus de 300 000 poches de sang. Cette situation n'est malheureusement pas nouvelle. Pour pallier ce manque de sang, des appels à la mobilisation de la population sont régulièrement réalisés.
Dans cet objectif, la Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco) et l’Association des donneurs bénévoles de sang de rhésus négatif et autres (Adoben), ont organisé une campagne de sensibilisation et de collecte gratuite de sang, principalement auprès des étudiants et des travailleurs.
« Notre pays fait actuellement face à plusieurs guerres, aux accidents de circulation…dont les blessés ont urgemment besoin de notre sang pour être sauvés. En tant que consommateurs, nous avons le devoir de solidarité de leur apporter gratuitement du sang », a expliqué Alphonse Ayissi Amougou, le président de la Focaco.
A en croire Chrétien Kuetche Talla, président d’Adoben, les donneurs bénévoles de sang se font rares. Il n’y aurait, précise-t-il, qu’une quinzaine d’associations de donneurs bénévoles de sang qui travaillent sur le terrain. Au Cameroun, seulement 10% des dons de sang proviennent de donneurs de sang bénévoles, la majorité des dons de sang sont réalisés par le cadre du don de remplacement.
De l’avis des personnels médicaux et des associations de collecte de sang, certaines personnes refusent de réaliser des dons de sang, sous prétexte de transgresser leurs croyances religieuses. Une situation qui a souvent causé des pertes en vies humaines.