Les responsables du Centre National de Transfusion Sanguine au Cameroun ont annoncé en ce début d'année des chiffres catastrophiques à cause du manque de sang dans l'Extrême-Nord du pays, avec le décès de 3 enfants sur 10, de 6 à 50 mois.
Le manque de donneurs de sang à cause des préjugés et autres tabous est la première cause. Les populations peinent toujours à donner ou à accepter une transfusion sanguine, conduisant au décès de nombreux enfants chaque année.
Le but de cette annonce est de faire prendre conscience à la population camerounaise et surtout dans la région de l'Extrême-Nord du pays, de l'importance de se mobiliser pour le don de sang et ainsi réduire les peines des familles qui perdent un enfant.
La banque de l’Extrême-Nord ne possède que 6% de la quantité de poches de sang nécessaires aux établissements de santé pour assurer l'ensemble des transfusions sanguines (patients atteints de drépanocytose, d'anémie sévère, les hémophiles ...). Ce faible stock conduit malheureusement à des décès.
En novembre 2018, les autorités ont révélé que le Cameroun a besoin de 9 milliards de Fcfa pour le renforcement du système national de transfusion sanguine et du don de sang. Pour réduire ces décès, le Cameroun et l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont signé un protocole.
Ce protocole prévoit la construction et l’équipement d’un centre national de Transfusion sanguine (Centre et Sud), de trois centres interrégionaux (Septentrion, Littoral, Sud-ouest, Ouest et Nord-ouest), d’un centre régional (Est).
Le projet de renforcement du système national de transfusion sanguine doit être exécuté sur cinq ans. Il s’élève à 8 milliards 714 millions 901 mille 418 Fcfa, financement de la Banque Islamique de Développement. Ce projet vise à doter le Cameroun d’un cadre institutionnel pour un système de transfusion sanguine effectif, d’un système de recrutement des donneurs de sang volontaires, anonymes et non rémunérés.