Le 6 décembre dernier, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé que les transfusions de plasmas provenant de donneurs ayant guéri d'une infection à la covid-19, n'étaient pas efficaces pour traiter les patients infectés par le même virus.
L'OMS a étudié les résultats des nombreuses études réalisées sur le sujet depuis l'expérimentation de ce traitement pour faire face au virus. L'ensemble des données disponibles semble indiquer que ces transfusions seraient inefficaces contre le virus, et n'éviteraient pas plus les formes graves ni les décès.
Depuis plus d'un an, l'efficacité de ce traitement a divisé les chercheurs, qui ont conduit plusieurs études sur le sujet, ayant pour chacune d'entre elles des résultats différents et mitigés. L'OMS a donc décidé de réanalyser l'ensemble des études (16 au total).
Elle s'est ainsi prononcée, dans un communiqué, contre l'utilisation du plasma sanguin issu d'anciens malades. Car en plus de son manque d'efficacité, elle est coûteuse et longue à administrer. L'OMS rappelle que la vaccination reste le traitement actuel le plus efficace.
Cette opposition à l'utilisation de plasmas de patients convalescents provient également d'une étude réalisée par plusieurs chercheurs de l'Université de Cambridge, publiée dans la revue Nature, qui a mis en évidence que ce traitement, accompagné du Remdesivir, aurait été à l'origine de mutations du virus ayant conduit à ceux actuellement surveillés de près, similaires à la souche alpha.