La Société canadienne du sang a recommandé à Santé Canada de lever la directive qui empêche les hommes gays sexuellement actifs de donner leur sang dans le pays, appuyée par Héma-Québec qui souhaite la même chose.
Ces organismes sans but lucratif, la Société Canadienne du sang et Héma-Québec, sont responsables de la collecte des dons de sang et de l'approvisionnement en produits sanguins labiles des établissements de soins au Canada.
La demande de la Société canadienne du sang a été formulée en s'appuyant sur des données probantes que l'ouverture du don de sang aux homosexuels hommes n'augmentait pas le risque pour les receveurs de produits sanguins labiles.
Actuellement, les homosexuels peuvent réaliser des dons de sang si leur dernier contact sexuel avec un autre homme remonte à plus de trois mois. La Société canadienne du sang a déjà annoncé que son objectif était en fait, de ne plus demander aux hommes s’ils ont eu des relations sexuelles avec un autre homme.
Elle recommande plutôt que les nouvelles questions de dépistage soient modifiées pour se concentrer sur les comportements à haut risque, y compris le fait d’avoir plusieurs partenaires sexuels, que ces rapports soient homosexuels ou hétérosexuels.
Au Québec, Héma-Québec souhaite l'ouverture du don de sang aux homosexuels hommes par étapes et non directement comme au Canada. Le but est d'augmenter les données scientifiques avant l'ouverture totale partout au Québec.
Des ministres fédéraux, y compris le premier ministre, ont déjà déclaré qu’ils voulaient mettre fin rapidement à cette interdiction pour les hommes homosexuels. Santé Canada doit approuver toute recommandation avant qu’elle puisse être mise en vigueur. Le ministère fédéral devrait y répondre d’ici le printemps.