Chez les donneurs de sang réguliers, un dosage en ferritine pour guider les intervalles entre deux dons a été mise en place pour réduire le risque de carence et d’anémie ferriprive, notamment en France par l'Etablissement Français du Sang (EFS).
Pour l’ensemble des donneurs de sang, une nouvelle étude publiée dans le Lancet recommande de guider les intervalles entre deux dons à partir du dosage de ferritine. Cette étude hollandaise recommande un délai de six à douze mois pour les patients déplétés, un protocole qui diffère un peu de celui mis en place par l’EFS.
L’essai Find’EM a suivi, pendant 38 mois, plus de 400 000 donneurs, parmi lesquels 36 000 (qui ont réalisé près de 38 000 dons de sang) ayant suivi le protocole testé. Les premiers objectifs de l’étude étaient de quantifier les concentrations de ferritine et d’hémoglobine, la prévalence de carence en fer et les ajournements de don après dosage de l’hémoglobine, avant et après la mise en place de leur nouvelle politique de don.
L’étude néerlandaise recommande le protocole suivant : pour un niveau de ferritine compris entre 15 et 30 ng/ml, les donneurs réguliers sont ajournés pour six mois et seuls les primodonneurs sont autorisés à donner sous réserve de refaire un dosage la prochaine fois. Avec un taux inférieur à 15 ng/ml, les chercheurs recommandent douze mois d’attente pour toutes les personnes.