L'agence Santé Canada a annoncé la semaine dernière, l'abandon complet de la période d'abstinence imposée aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes avant de pouvoir réaliser un don de sang.
Cette évolution a été possible suite à une demande faite par la Société Canadienne du Sang, responsable du don de sang au Canada. Elle suit ainsi plusieurs autres pays ces dernières années : Royaume-Uni, la France ou Israël.
D'ici le 30 septembre, une nouvelle approche sera mise en place. Désormais, seuls les donneurs ou les donneuses qui ont des comportements sexuels considérés "à risque élevé", peu importe leur identité de genre ou leur orientation sexuelle, seront exclus.
Cette modification ne sera appliquée qu'au Canada. Le Québec n'a à ce jour pas décidé de suivre cette évolution. Au Québec, cette interdiction demeurera à court terme, sauf pour les dons de plasma. Le premier ministre Justin Trudeau laisse entendre qu'il aimerait qu'Héma-Québec accélère le pas.
Un porte-parole d'Héma-Québec, Laurent-Paul Ménard, a expliqué que l'organisation a décidé d'opter pour une approche graduelle, après avoir consulté différents intervenants, comme des groupes de receveurs. M. Ménard a indiqué que les groupes de receveurs représentent « une partie prenante qui est extrêmement importante ».