Alors que plusieurs organismes suivent l'évolution des pathologies émergeantes pouvant être transmissibles par les transfusions sanguines, une publication dans la revue médicale The Lancet fait le point sur la prévalence du virus de l'hépatite E.
Le virus de l'hépatite E conduit à des maladies du foie. A l'heure actuelle, le dépistage de ce virus n'est pas testé pour le don de sang et peut donc être transmis chez les patients transfusés si le donneur de sang est contaminé par ce virus.
L'hépatite E peut se contracter via des animaux infectés (fermiers, vétérinaires...), par les aliments (porc, sanglier, cerf...) infectés mal cuits ainsi que par de l'eau contaminée. La plupart des gens guérissent sans traitement. Mais le virus peut être dangereux, surtout pour les femmes enceintes et les immunodéprimés (patients atteints de cancer sous corticoïdes et chimiothérapie, transplantés...) qui risquent de développer de graves atteintes du foie.
L'étude du Pr Tedder a analysé les donneurs de sang du sud de l'Angleterre afin de faire le point sur la prévalence de ce virus chez les donneurs. Ainsi, en Angleterre, le virus serait présent chez un donneur de sang sur près de 3000. Les analyses ont également mis en évidence le caractére transmissible de ce virus car 42 % des patients transfusés avec des produits sanguins contaminés ont développé le virus.
Cette étude soulève la question de l'instauration d'un dépistage systématique pour la transfusion sanguine en Angleterre, mais également en Europe, où la prévalence semblerait être équivalente. Selon ses auteurs le dpistage n'est pas encore urgent.