Lors de la deuxième lecture du projet de loi bioéthique à l'assemblée Nationale, dans la nuit du vendredi 31 juillet au samedi 1er août à Paris, Olivier Véran, Ministre de la Santé, a refusé la suppression des restrictions du don de sang pour les homosexuels hommes.
Dans le cadre du projet de loi de bioéthique, les députés avaient introduit la suppression du délai d'abstinence de 4 mois avant de pouvoir faire un don de sang pour les hommes ayant eu des relations sexuelles avec des hommes (HSH).
Olivier Véran, lors des débats de la loi bioéthique, a rappelé les raisons de cette restriction vis à vis du don de sang, qui ne peut être considérée comme une exclusion, mais comme des mesures sécuritaires pour les patients transfusés.
"Les poches de sang sont testées, mais il y a ce qu'on appelle avec le VIH une fenêtre sérologique. C'est une période de quelques jours au cours desquels vous pouvez avoir été contaminé au VIH sans qu'on soit capable de le déceler sur une sérologie, mais néanmoins que le virus se multiplie dans la poche de sang et puisse être ensuite transfusé à des personnes qui n'ont certainement pas demandé à ce qu'on leur transfuse du sang contaminé." a expliqué le Ministre de la santé lors de son intervention à l'assemblée nationale
"Je vous donne quelques chiffres, il y a eu entre 2001 et 2018, [...] 27 donneurs particulièrement à risque de transmission du VIH par transfusion, 24 hommes, 3 femmes. Sur ces 24 hommes, 15 était des HSH".
L’amendement en question, le 7 bis, dispose que “les critères de sélection du donneur ne peuvent être fondés sur le sexe du ou des partenaires avec lesquels il aurait entretenu des relations sexuelles.” a donc été supprimé du texte.
Le ministre a pris l’engagement d’avancer par “voie réglementaire” sur la base des recommandations scientifiques.