Alors que le député Olivier Véran rendait son rapport sur l'évaluation de la filière du sang en France en Juillet dernier, l'Association Française des Hémophiles (AFH) a souhaité attendre la fin des vacances pour commenter ce rapport qui les concerne au plus haut point.
En effet, les hémophiles sont régulièrement transfusés du fait de leur pathologie. Lors de l'affaire du sang contaminé, les hémophiles ont été les patients les plus touchés par le sang contaminé. De ce fait, l'AFH a souhaité publiquement faire des reproches sur trois mesures du député qui semblent dangereuses pour la sécurité des patients devant être transfusés.
L'AFH conteste le souhait du député de permettre la fabrication de médicaments à partir de plasmas ayant été détectés avec la maladie de Creutzfeldt-Jakob sporadique comme les autres pays européens, sans avoir d'argument scientifique sur cette mesure. L'association s'oppose également à l'ouverture du don du sang aux homosexuels hommes, alors que le rapport souhaite que l'exclusion ne concerne que les risque individuels des donneurs. Enfin, l'AFH conteste l'idée que le sang rémunéré est moins sécuritaire que le sang non rémunéré et trouve donc la mesure de mettre en place un label de différenciation comme un mensonge de qualité.
Face à ces trois points, l'AFH a mobilisé son conseil scientifique constitué d'experts pour évaluer ces points et déterminer les biens fondés de ces mesures. Les conclusions des experts seront publiées en Octobre afin de faire avancer le débat avant toute décision legislative.