Actualité du don de sang et de la transfusion
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Enquête internationale des machines Haemonetics

photo d'un pr�©l�¨vement du don de sang

Alors que le plasma est testé pour freiner les impacts de la Covid-19, une enquête internationale, Plasma Files, pointe à nouveau d'éventuels risques liés aux machines de prélèvement de l’un des leaders mondiaux du secteur, l'entreprise Haemonetics.

Suite à la présence de particules noires lors de l'utilisation des machine Haemonetics, une enquête des autorités sanitaires a été réalisée en France, concluant que ces particules sont du sang séché, des protéines, inoffensives pour la santé.

Mais des études parallèles ont mis en évidence que ces particules noires proviennent d’un joint de la machine qui s’érode lors du prélèvement. Ces particules seraient composées d’aluminium, de chrome, de carbone, de zinc, de silice, de phénol-formaldéhyde, soit des substances parfois cancérigènes ou des perturbateurs endocriniens.

Face à la multiplication des incidents et des alertes, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) suspend, en août 2018, les machines de prélèvement de plasma d’Haemonetics, appelées « PCS2 », utilisées en France. 

Un consortium international de journaux dont Basta !, Mediapart et Radio-France, ont publié les résultats d’une nouvelle enquête baptisée Plasma Files, basée sur de nombreux documents confidentiels. Ces documents ont été consultés et analysés par le réseau de médias internationaux partenaires de la fondation The Signals Network, spécialisée dans la défense des lanceurs d’alerte.

Ces documents obtenus et analysés par les médias membres du projet Plasma Files confirment l’étendue du problème. La France n’est pas un cas isolé, contrairement à ce qu’affirmait la société américaine qui pointait du doigt un kit de prélèvement défectueux spécifiquement utilisé en France.

Mais ces particules ont-elles eu des conséquences chez les donneurs de plasma ? Afin d'évaluer ce risque, une étude épidémiologique sur les donneurs de sang, de plasma et de plaquettes a été confiée à l’Inserm. Les premiers résultats devraient être disponibles en 2022.

Dans le même temps, la justice devra déterminer si ces particules peuvent être dangereuses, et si Haemonetics a tenté de minimiser le problème. L’enquête préliminaire lancée en 2018 par le parquet de Paris, suite à la plainte des lanceurs d’alerte, est toujours en cours.